English version
« A work that oscillates between realism and surrealism. A search for a moving border between the subject and its environment generates paradoxes and questions its perception. Forms, spaces and colours are all preliminary elements that allow us to see a specific world. A quasi-scientific approach to space reveals the contours and tends to move between the contemplative and the subliminal, the visible and the invisible. »
Agathe Demoulin was born in 1984 to an illustrator mother and an architect father, so her imagination and analysis of the environment began at a very young age.
Her desire to create links between composite images and to stage them on canvas blossomed in 2004 in the preparatory workshops of the city of Paris alongside the painter Gonzalo Belmonté. She then developed formal research and created an intuitive language at the limits of abstraction.
It is no coincidence that her graduation subject at the Institut Supérieur des Arts Appliqués de Paris in 2007 was based on the work of director Luis Buñuel. This man was deeply involved not only in reality but also in his dreams and his unconscious.
"On peut faire n’importe quoi sauf n’importe quoi" said Luis Buñuel, and this quote will accompany her throughout her graphic and artistic research.
From 2011 to 2019, she puts into practice the analysis of the form, the borders between the full and the empty, the infinitely small and the infinitely large, the composition of objects and living organisms for the creations of the brand Papier Tigre, where she is co-founder and artistic director; she will create graphic universes with a wide range of themes.
In parallel, she also enrolled at the "Ateliers de Paris" in a course taught by Vincent Bizien. To which she will devote herself, she will conduct more intimate research using childhood and family photographs.
In 2019, she settles between the forest of Fontainebleau and the Seine after 30 years in Paris, feeling a deep need to reconnect with nature. Agathe begins her work in direct contact with the passing of time, far from "classical" and "urban" cultures.
Version française
« Dans mon travail, j’essaie de développer une notion de frontière mouvante entre le sujet et son environnement pour initier des paradoxes et d'interroger notre regard. Les formes, les vides, les couleurs sont autant de substrats premiers qui donnent à voir un certain monde.
Je délimite chaque espace avec une approche quasi scientifique pour révéler des contours et donner à entrevoir une passerelle entre le contemplatif et le subliminal, le visible et l'invisible. Un travail qui oscille entre réalisme et surréalisme. »
Agathe Demoulin est née en 1984 d’une mère illustratrice et d’un père architecte, c’est tout naturellement que son imaginaire et son analyse de l’environnement vont se forger dès le plus jeune âge.
Son désir de créer des liens entre images composites et de les mettre en scène sur toile va pouvoir s’épanouir en 2004 au sein des ateliers préparatoires de la ville de Paris au côté du peintre Gonzalo Belmonté. Elle y développe une recherche formelle et crée un langage intuitif aux limites abstraites.
Ce n’est pas par hasard qu’en 2007 son sujet d’étude pour son diplôme de fin d’année à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués de Paris s’appuie sur l’œuvre du réalisateur Luis Buñuel. Homme profondément engagé dans la réalité mais aussi dans ses rêves et son inconscient.
« On peut faire n’importe quoi sauf n’importe quoi » cette citation de Luis Buñuel accompagnera pour toujours la suite de ses recherches graphiques et artistiques.
L’analyse de la forme, des frontières entre plein et vide, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, de la composition de l’objet ou du vivant sera mis en pratique pendant 7 ans de 2011 à 2019 pour les créations de la marque Papier Tigre, dont elle est la co-fondatrice et la directrice artistique. Elle y développera des univers graphiques aux thématiques diverses allant du pavage mathématique, jusqu’au végétal, au minéral et au marin, en passant par l’utopie.
Simultanément elle renoue avec les ateliers de Paris dans le cours de création personnel du peintre Vincent Bizien. Le travail auquel elle s’adonne renvoi a une recherche plus intime en partant de photographies d’enfance et de famille.
En 2019, ressentant le besoin viscéral de se rapprocher de la nature après avoir vécu 30 ans à Paris, elle s’installe entre la forêt de Fontainebleau et la Seine. Elle commence un travail en prise directe avec le temps qui passe, loin des cultures dites « classiques et urbaines ».
Il y a entre le principe du théâtre et celui de l’alchimie une mystérieuse identité d’essence. — Ces symboles qui indiquent ce que l’on pourrait appeler des états philosophiques de la matière, mettent — l’esprit sur la voie de cette purification — unification — émaciation dans un sens — simplifié et pur, des molécules naturelles ; sur la voie de cette opération qui permet, à force de dépouillement, de repenser et de reconstituer les solides suivant cette ligne spirituelle d’équilibre où ils sont enfin redevenus de l’or.
Antonin Artaud